Le développement de la pratique ambulatoire, devenue priorité nationale, semble vouloir prendre actuellement un véritable essor.
En 2012, les autorités de santé unissaient leurs efforts pour développer cette pratique.
En 2014, Marisol Touraine marquait sa volonté de doubler la croissance de cette prise en charge chirurgicale avec pour objectif dès 2016 de compter une opération sur deux afin de réduire les dépenses de santé.
Aujourd'hui, un nombre croissant d'interventions chirurgicales, de plus en plus complexes, sont réalisées en ambulatoire de même que de plus en plus de patients sont ainsi opérés sous anesthésie locale ou générale et peuvent rejoindre le soir même leur domicile.
Dans le cadre de sa cinquième édition de la JAB, l'AFCA (Association Française de Chirurgie Ambulatoire) abordera les problématiques clés spécifiques à chaque professionnel de santé impliqué dans la prise en charge, l'organisation et la continuité des soins.
En effet, si la chirurgie ambulatoire permet de diminuer les coûts, elle sert avant tout l'intérêt du patient.
Cette année, la chirurgie orthopédique sera à l'honneur.
L'AFCA, depuis 1994 est pionnière en matière de chirurgie ambulatoire, réunissait en 2014, plus de cinq cents professionnels de santé : chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et cadres soignants, IBODE, directeurs,... marquant son caractère profondément interdisciplinaire.
Cette journée 2015 est encore une fois placée sous le sceau de la pluralité des acteurs de santé et de l'excellence des contributeurs scientifiques.
JAB 2015 traitera non seulement des questions médicales, la chirurgie orthopédique sera à l'honneur avec la participation du secrétaire général de la SOFCOT (Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique), Pr Charles Court, mais aussi de la question centrale de l'organisation et de la continuité des soins.
Chirurgie ambulatoire : anticiper et gérer les risques
La chirurgie ambulatoire a pour objectif d'améliorer le confort des patients tout en assurant la qualité des soins et la sécurité des patients, et ceci par les concepts qu'elle porte et qui la contraignent :
Dans cette perspective, elle implique une organisation irréprochable, basée sur la gestion des risques, la maîtrise des suites opératoires et l'information du patient. Lorsqu'un patient part le soir il n'a pas de nausées et sa douleur est contrôlée.
Il a traversé un parcours clinique parfaitement défini, que les professionnels de santé ont vérifié étape par étape.
Ses consignes post-opératoires et prescriptions de médicaments sont claires.
L'organisation des soins au cœur du dispositif
Cette année la question de l'organisation des soins sera traitée à l'aune des dernières orientations et décisions des pouvoirs publics : la redéfinition des territoires de la chirurgie ambulatoire par l'ATIH (Agence Technique de l'Information Hospitalière), la certification des UCA (Unité de Chirurgie Ambulatoire) par la HAS. Le président de la SFAR (Société Française d'Anesthésie et de Réanimation) reviendra quant à lui sur l'utilité des SSPI et Manon Vinet, infirmière en chef, partagera son expérience canadienne sur la préparation à la chirurgie et à ses suites opératoires.
Continuité des soins : ne pas rompre la chaîne du suivi
La continuité des soins est une notion essentielle qui a évolué au fil des années.
Une session fera le point sur les partenaires de santé en ville et dans les zones rurales.
La nécessité de mettre en place un réseau « Ville-hôpital » pour une communication au service du patient sera évoquée.
La question de la santé numérique qui renouvelle l'approche de la continuité des soins, sera abordée par un retour d'expérience sur un dispositif de télésurveillance après une chirurgie de l'obésité en ambulatoire.
Et le patient ?
Claude Rambaud (Le Lien) et Danièle Descler-Dulac, présidente du CISS participeront à la session : « Usagers et la chirurgie ambulatoire » afin de partager les expériences des patients.
Programme du congrès
Il est téléchargeable sur le site de l'événéement, en http://www.jab2015.com/
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