La Cnaf distingue quatre jeunes chercheuses pour leurs travaux sur les politiques familiales et sociales

Des recherches au cœur du quotidien des familles

Publié le 10 novembre 2025

POINTS CLÉS

  • Organisateur : Cnaf

  • Événement : Prix Jeunes chercheurs 2025 (4 nov. 2025)

  • Objectif : Valoriser la recherche sur les politiques familiales et sociales

  • Lauréates :

    • C. Maupas-Harizi – placement d’enfants

    • M. Guérin – maternité et handicap

    • A. Montébran – parcours de soin et autisme

  • Dotation : 1 000 € chacune

  • Doctorante CIFRE : L. Rilhac – mères victimes de violences conjugales

  • Enjeu : Soutenir la recherche sociale au service des familles

La Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) a dévoilé, à l'issue de son conseil d'administration du 4 novembre 2025, les lauréates du prix Jeunes chercheurs. Créé en 2002, ce prix récompense chaque année des étudiantes et étudiants dont les travaux scientifiques apportent un éclairage nouveau sur les politiques familiales et sociales en France.
Cette distinction vise à encourager la recherche dans des disciplines variées - sociologie, droit, économie, gestion ou sciences politiques - tout en nourrissant la réflexion sur les missions de la branche Famille de la Sécurité sociale et des Caisses d'allocations familiales (Caf).

Trois lauréates mises à l'honneur

Le jury, composé d'experts scientifiques et d'administrateurs de la Cnaf, a salué la qualité et la pertinence des travaux de trois jeunes chercheuses qui explorent les réalités souvent méconnues des familles confrontées à des situations complexes :

  • Caroline Maupas-Harizi, doctorante en sociologie à l'université de Lille, est récompensée pour son article « Le placement de l'enfant, un moment de recomposition des dynamiques de solidarités familiales ». Son travail met en lumière le rôle de la famille élargie et des professionnels dans la protection de l'enfant placé, qu'il s'agisse d'un accueil en institution ou en famille d'accueil.

  • Mélissa Guérin, diplômée de l'université de Grenoble, reçoit le prix pour « Être mère en situation de handicap physique ou chronique. Redéfinir la parentalité au prisme des contraintes et des ressources ». À travers son mémoire de Master 2, elle décrit comment les mères en situation de handicap adaptent leur parentalité dans un environnement conçu pour des personnes valides.

  • Armelle Montébran, issue de l'université de Caen, est distinguée pour son article « Le travail des mères dans la trajectoire de soin de leur enfant porteur d'un trouble autistique ». Elle y analyse la place des mères dans le parcours de soin de leur enfant, entre implication domestique et collaboration avec les professionnels de santé.

Chacune des lauréates reçoit une dotation de 1 000 € pour saluer la qualité de ses travaux.

Un soutien à la recherche doctorale

En parallèle, le jury a désigné une nouvelle doctorante qui bénéficiera d'un contrat CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) au sein de la Direction des Statistiques, des Études et de la Recherche de la Cnaf.
Ce financement sur trois ans a été attribué à Lauriane Rilhac, pour un projet de thèse consacré aux mères victimes de violences conjugales. Ses recherches analyseront leur capacité d'action avant et après la séparation, ainsi que leurs interactions avec les travailleuses sociales qui les accompagnent.

Encourager la recherche au service des politiques familiales

Pour Isabelle Sancerni, présidente du conseil d'administration de la Cnaf, ce prix illustre l'engagement durable de la branche Famille en faveur de la recherche appliquée :

« Depuis sa création, le conseil d'administration est très attentif à encourager les recherches sur les sujets de la branche Famille de la Sécurité sociale. Ce prix Jeunes chercheurs est d'autant plus original qu'il repose sur une sélection menée conjointement par des experts scientifiques et des administrateurs, au plus près des préoccupations des Caf. »

En soutenant ces travaux, la Cnaf affirme sa volonté de renforcer le lien entre recherche et action sociale, et de valoriser les approches innovantes qui contribuent à une meilleure compréhension des réalités familiales d'aujourd'hui.