50 écoles d'ostéopathie au niveau de formation très hétérogène

le Syndicat Français des Ostéopathes (SFDO), premier syndicat d’ostéopathes exclusifs en France, fait le point sur la formation à l’ostéopathie.

Publié le 16 mars 2011

En 2007, les conditions réglementaires de formation à l'ostéopathie ont été établies par décret et plus de 50 écoles ont été agréées en France, soit l'équivalent du total des établissements de formation à l'ostéopathie présents dans le reste de l'Europe.


Ces centres offrent des niveaux de formation très hétérogènes. En atteste, l'arrêté du 25 janvier 2011 qui a attribué une certification RNCP(1) de niveau I à seulement 10 écoles d'ostéopathie, niveau délivré aux établissements formant des personnels occupant des emplois en autonomie complète et exigeant normalement une formation équivalente au Master 2 (bac + 5).


Le SFDO félicite ces 10 établissements pour le travail effectué leur ayant permis d'atteindre ce niveau, mais remarque que cet arrêté met en lumière les différences existant entre ces 10 écoles de pointe et les 40 restantes, sans pour autant que l'Etat ne se saisisse du dossier pour mieux encadrer la formation à l'ostéopathie, dont la durée varie de ce fait de 3 à 6 ans.


Dans ces conditions, il est difficile pour un jeune étudiant de choisir parmi ces 50 établissements le mieux adapté, le plus fiable qui lui garantira le meilleur enseignement. Aussi, pour le SFDO il est urgent, pour l'heure, d'avertir les étudiants des différences qui peuvent exister entre deux écoles ayant pourtant reçu un agrément analogue.


Une profession qui doit correspondre à une vocation pour se garantir des désillusions


En 2011, la profession compte près de 14 500 ostéopathes en France (contre moins de 10 000 en 2008) exerçant à titre exclusif ou en parallèle d'une autre profession de santé. A chaque fin d'année scolaire, autour de 2 500 nouveaux ostéopathes sont diplômés.


Le nombre de praticiens augmentant proportionnellement plus que la demande de soins en ostéopathie, les professionnels les plus jeunes et les moins expérimentés rencontrent aujourd'hui des difficultés économiques. Certains secteurs, principalement les zones urbaines, sont déjà saturées et, avec le temps, l'activité économique moyenne par praticien connaîtra un ralentissement rapide qui précarisera les professionnels de l'ostéopathie.


Il est donc important pour le SFDO de rappeler que cette profession doit être choisie par vocation et non pour le confort financier que peuvent représenter certaines professions de santé.

(1) Répertoire National de Certification Professionnelle