Recruter de manière originale un généraliste en maison de santé

La maison de santé de Nozeroy passe à l'action au travers d'une video virale

Publié le 25 avril 2018

La difficulté de recruter des médecins dans les secteurs ruraux a poussé une maison de santé à rivaliser d'imagination pour attirer les candidats. Une initiative qui se traduit par la diffusion d'une vidéo originale, pleine d'humour et qui présente le cadre de travail du futur collègue.



A la recherche d'un nouveau médecin



La maison de santé de Nozeroy est située à proximité des pistes de ski du Jura, vers Champagnole. Le cadre de vie y est très paisible, et cet établissement présente une structure à taille humaine, où les collaborateurs travaillent dans une ambiance très conviviale. Ici se côtoient outre le personnel administratif deux généralistes, un dentiste, une infirmière, des kinésithérapeutes ou encore un osthéopathe. Seul bémol au bon fonctionnement de cette maison, depuis une année elle est en quête d'un nouveau médecin. L'utilisation des moyens usuels n'a malheureusement pas abouti.


Recruter à l'ère 2.0



Après avoir sans succès passé des annonces par les voies traditionnelles et sollicité les réseaux connus, la coordinatrice de l'établissement a dû se rendre à l'évidence et trouver un autre moyen pour parvenir à trouver le candidat tant attendu. C'est une société bisontine qui a été mandatée pour la réalisation du clip en utilisant un figurant pour le rôle principal. Dans celui-ci, c'est l'histoire du nouveau médecin qui est décrite, avec les événements d'une journée ordinaire dans la maison de santé et les environs.



L'humour face à un contexte lourd



Cette situation illustre l'ambiance générale en France, où les milieux ruraux peinent à trouver des médecins généralistes. Malgré des conditions de travail et un cadre de vie plein de charme, la pénurie est bien là, et force les malades à se déplacer jusqu'au village voisin ou à plusieurs dizaines de kilomètres, pour rejoindre l'hôpital le plus proche. Une situation qui ne risque pas de s'améliorer, en raison du nombre croissant de spécialistes et une baisse significative du nombre de médecins généralistes en général (entre 2007 et 2014 : 6,5% en moins).