Grève des internes en médecine contre l'épuisement professionnel

L'ISNI note le refus catégorique d'Olivier Véran d'opérer le décompte du temps de travail

Publié le 22 juin 2021

«Nous sommes en guerre. La Nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l'hôpital, se trouvent en première ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous serons là.»

Emmanuel Macron, 16 mars 2020

Les internes en médecine de France ont mené une grève de 48h les 18 et 19 juin 2021.

48h de grève pour 48h de travail, durée maximale hebdomadaire légale de travail en France et en Europe. Les internes en médecine travaillent en moyenne 58h, plus de 70h en chirurgie et dépassent parfois 100h de travail par semaine.

Le samedi 19 juin, une délégation de l'ISNI a été reçue par le cabinet d'Olivier Véran.

Par son cabinet, le Ministre - qui refuse tout entretien individuel avec l'ISNI - a fait savoir qu'il refuse toujours catégoriquement de décompter le temps de travail des internes.

Le dépassement chronique du temps de travail tue : ils tuent les soignants par l'épuisement professionnel, le suicide et les accidents de la circulation ; ils tuent les patients par les erreurs médicales commises par des soignants épuisés.

En refusant le décompte du temps de travail et tout dialogue avec l'ISNI, syndicat représentatif des internes de France, Olivier Véran assume une responsabilité dans les futurs décès d'internes et de patients du fait de l'épuisement des soignants.

Jusqu'à l'application de la Loi de la République, l'ISNI informera les patients des conséquences gravissimes de cet épuisement sur leur prise en charge et déploiera pour cela toutes les voies de recours institutionnelles, juridiques, judiciaires et sociales, françaises et européennes.

En refusant de mettre en oeuvre les moyens nécessaires à protéger les soignants et les patients, le Gouvernement et le Ministre trahissent à la fois la parole du Président de la République et la confiance des soignants qui ont donné jusqu'à leur vie pour protéger les Français