A quand la fin du numerus clausus dans le cursus médical ?

Les derniers chiffres de l'Atlas 2017 de la démographie médicale sont alarmants!

Publié le 18 octobre 2017

Les derniers chiffres de l'Atlas 2017 de la démographie médicale sont alarmants. Face au vieillissement de la population, le besoin de médecins ne cesse de croître. Ce besoin creuse davantage les inégalités territoriales en terme de médecins présents. Si le nombre de médecins (généralistes et spécialistes) augmente légèrement, il ne suffit pas à combler les nouveaux départs à la retraite des médecins en activité.

Ce manque de médecins s'explique en partie à cause du numerus clausus (nombre fermé en latin), une limitation d'accès aux études supérieures de médecine (et donc au diplôme qui permettrait d'exercer la profession), créée en 1971 et s'appuyant sur une gestion maîtrisée du coût des études pour l'État. Ce nombre de personnes pouvant accéder à la deuxième année de médecine et aux suivantes est défini par le gouvernement, en fonction du besoin régional de médecins.

Le numerus clausus et le grand nombre de médecins partant à la retraite dans des zones rurales, conduit à une augmentation des déserts médicaux. Plusieurs économistes pointent du doigt le numerus clausus comme responsable en grande partie des déserts médicaux, de plus en plus importants sur tout le territoire. On pourrait penser que le nombre croissant de médecins étrangers qui s'installent en France va résorber cette carence, ce qui est inexact. En fait de nombreux médecins étrangers exercent dans des spécialités en hôpital et ne compensent pas le manque d'intérêt portés par les jeunes médecins pour une installation à la campagne. Par contre ils contrbuent à la raréfaction des postes proposés dans certaines spécialités très prisées par les étudiants comme les anesthésistes-réanimateurs ou pas 900 médecins à diplômés européens exercent en france alors que cette années lors du concours des ECN 2017, seul 92 postes étaient proposés pour toute la France.

L'adaptation de ce numerus clausus pourrait notamment permettre de redonner envie aux étudiants de devenir médecin (actuellement environ 8000 places en 2ème année de médecine sont disponibles, alors qu'ils sont plus de 50 000 à entamer le cursus médical), et ainsi lutter efficacement contre le manque de médecins dans certaines régions.

Source infographie : https://fr.statista.com/infographie/11460/bientot-la-fin-du-numerus-clausus/