Du nouveau dans l'analyse de l'évolution des tumeurs cancéreuses

Résultats d'une collaboration de l’Université Paris Descartes, du CNRS, de l’Inserm, de l’Université Paris-Est Créteil (UPEC) et de l’AP-HP

Publié le 19 juillet 2016

Des chercheurs de l'Université Paris Descartes, du CNRS, de l'Inserm, de l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) et de l'AP-HP ont montré que l'analyse de modifications épigénétiques pourrait être utilisée comme marqueur universel pour le suivi de l'ADN tumoral circulant dans le sang des patients atteints de cancer colorectal. Cette étude repose sur l'analyse de l'hyperméthylation de deux gènes (WIF1 et NPY) par une méthode d'avant-garde : la PCR[1] digitale en microgouttelettes. Ces résultats sont parus le 1er juin 2016 dans la revue Clinical Chemistry.

Les modalités de diagnostic et de suivi des différentes formes de cancer ont beaucoup évolué ces dernières années. Ainsi, la biopsie liquide qui consiste à analyser les marqueurs génétiques du cancer présents dans le sang du patient, plutôt que la tumeur, devient fréquente. Cette méthode présente l'avantage d'être non invasive et de proposer une cartographie précise de l'état d'avancement des tumeurs d'un patient en analysant l'ADN relargué et diffusé dans le sang par ces dernières.

Par ailleurs, il a été prouvé récemment que des mutations dans l'ADN des tumeurs pouvaient être responsables de la résistance à certaines thérapies. « Nos recherches s 'orientent principalement sur le cancer colorectal. Une de nos stratégies consiste à analyser les marqueurs génétiques spécifiques des tumeurs par séquençage puis de chercher la présence d'un ou plusieurs de ces marqueur(s) à partir de prélèvements sanguins. Grâce à cela, nous pouvons mesurer précisément l'efficacité d'une thérapie ou la récidive d'un cancer » explique Valérie Taly, directrice de recherche CNRS.

[1] amplification en chaîne par polymérase ou réaction en chaîne par polymérase.