Secteur des établissements et services sociaux et médico-sociaux : Quels sont les enjeux?

KPMG apporte des réponses avec deux études sur le sujet

Publié le 15 décembre 2015

KPMG publie deux études inédites sur les enjeux du secteur des établissements et services sociaux et médico-sociaux

KPMG publie deux études après avoir interrogé des directeurs du secteur des établissements et services sociaux et médico-sociaux. La première étude dresse un bilan et les perspectives de l'évaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux quand la seconde donne la parole aux directeurs d'Ehpad sur leur vision des enjeux du secteur et son avenir.

Evaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux, une opportunité pour les directeurs d'établissements

L'évaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux est une démarche obligatoire conditionnant le renouvellement d'autorisation de fonctionnement des établissements et services. Fin décembre 2014, 83 % des établissements et services avaient déjà réalisé tout ou partie de l'évaluation externe pour leur(s) établissement(s).

Pour plus de 70 % des directeurs d'Ehpad et/ou d'établissements et services sociaux et médico-sociaux interrogés l'évaluation externe était une opportunité avant la réalisation de l'évaluation externe. Plus révélateur encore, pour plus de 85 % des directeurs d'Ehpad et/ou d'établissements et services sociaux et médico-sociaux l'évaluation externe est une opportunité à présent.

Au-delà de l'enjeu réglementaire, les résultats de l'évaluation interne puis de l'évaluation externe constituent un réel outil d'aide à la décision tant pour l'établissement que pour ses parties prenantes. Plus de 9 directeurs sur 10 trouvent que les préconisations des évaluateurs étaient pertinentes et réalistes. Plus de 80 % d'entre eux ont mis en place une partie de ces préconisations rapidement après la réalisation de l'évaluation.

« En complément de l'évaluation interne, les directeurs indiquent que l'évaluation externe a eu un impact sur les personnels, en termes de renforcement de la traçabilité des actes au quotidien, de mise en œuvre d'une démarche qualité et de renforcement de l'appropriation des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l'Anesm. Ils indiquent également qu'elle a eu un impact sur les usagers, en termes de mise en œuvre des projets personnalisés et du renforcement de la participation collective au fonctionnement de l'établissement » commente Bernard Bazillon, Associé KPMG, Directeur national Economie Sociale et Solidaire.

Les directeurs sont globalement en accord avec le fond de l'évaluation. Près d'un directeur sur 5 estime suffisants les chapitres existants. Certains demandent néanmoins des aménagements du dispositif sur la forme des rapports ou encore un renforcement des conditions d'habilitation des évaluateurs.

Méthodologie de l'étude « Evaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux »

KPMG a interrogé par un questionnaire administré en ligne 440 directeurs généraux, directeurs généraux adjoints, directeurs et directeurs adjoints d'établissements et services sociaux et médicosociaux entre mi-mai et mi-juin 2015, dont :

  • 266 directeurs d'Ehpad uniquement, 40 directeurs à la fois d'Ehpad et d'établissements et services sociaux et médico-sociaux
  • 134 directeurs d'établissements et services sociaux et médico-sociaux, hors Ephad
  • Pour la plupart, les questions étaient des questions fermées.
  • Parfois, plusieurs réponses étaient possibles, entraînant des sommes de pourcentages supérieures à 100%.
  • Ces questionnaires ont été complétés par des entretiens menés par des professionnels KPMG auprès d'évaluateurs externes et de structures ayant été évaluées.

Les Ehpad - vers de nouveaux modèles ?

 

Dans un secteur en pleine mutation, les directeurs d’Ehpad identifient trois évolutions majeures :

  • Les personnes âgées intègrent les Ehpad à un âge plus élevé et à un stade de dépendance plus avancé.
  • Le maintien à domicile se développe avec l’appui des pouvoirs publics pour répondre aux souhaits des personnes âgées elles-mêmes et de leurs familles.
  • Le contexte de contraintes économiques et financières est moins favorable au développement des Ehpad.

 

Un nouvel environnement se dessine donc. 75% des directeurs pensent que le gestionnaire d’un Ehpad unique aura une moindre place dans 10 ans dans le paysage français. Ce qui entraine de nouvelles stratégies de coopération : 95% des directeurs affirment coopérer avec d’autres établissements et services, voire partenaires qu’ils soient gérés par le même gestionnaire ou externes à leur organisation. Cependant ces coopérations restent largement centrées autour d’acteurs présents dans le secteur des personnes âgées, et, de manière plus limitée, avec les acteurs de l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Des stratégies de filière diverses sont aussi développées par les dirigeants : filière sanitaire (Ehpad - établissements et services de santé), filière gérontologique (Ehpad- services à domicile), filière résidentielle (Résidence service, résidence autonomie, Ehpad)

 

La gestion de l’immobilier se trouve ainsi au cœur des évolutions et des stratégies. Les directeurs d’Ehpad affichent des avis partagés et des incertitudes quant au mode de détention le plus opportun des murs de leur établissement. Si 48 % des directeurs considèrent que la propriété des murs est plus favorable à la performance économique que l’externalisation (12 %), ils sont 40 % à estimer que la performance économique n’est pas liée à la détention ou non de l’immobilier.

 

« L’élargissement de l’offre, l’amélioration des ressources humaines et la gestion de l’immobilier sont autant de défis que les directeurs d’établissements sont prêts à relever pour faire évoluer leurs établissements vers des Ehpad ouverts, innovants et adaptés » commente Christine Bucalo, Associée KPMG.

Méthodologie de l’étude « Ehpad, vers de nouveaux modèles ? »

KPMG a interrogé par un questionnaire administré en ligne 306 directeurs généraux, directeurs généraux adjoints, directeurs et directeurs adjoints d’Ehpad dont 40 dirigent aussi d’autres établissements et services sociaux et médicosociaux entre mi-mai et mi-juin 2015, dont 11 privés commerciaux, 138 publics et 157 privés non lucratifs, représentant 513 Ehpad.

Ces questionnaires ont été complétés par des entretiens menés par des professionnels KPMG auprès de directeurs généraux de gestionnaires d’Ehpad et d’experts du secteur des personnes âgées.