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Quels sont les profils rares recherchés par les recruteurs?

Grande enquête sur le recrutement en 2015

Publié le 24 février 2015

82% des recruteurs reconnaissent avoir des difficultés à recruter certains profils

  • Pour départager 2 candidats, la motivation (à 87%) et le dynamisme (73%) sont les critères les plus forts, au contraire de la ponctualité et la politesse (15% chacun)
  • Le trio de tête des métiers les plus difficiles à recruter : commerciaux, ingénieurs et informaticiens
  • 87% des recruteurs utilisent les sites d'emplois pour poster leurs offres : chiffre en augmentation depuis 2012
  • 63% des recruteurs ne veulent pas recruter les candidats aux expériences multiples
  • Un quart des recruteurs interrogés disent garder les candidatures non retenues pour se constituer un vivier de candidats en vue de futures embauches
  • 33% des entreprises interrogées ont mis en place un système de cooptation
  • Moins d'un tiers des recruteurs (29%) qui utilisent les réseaux sociaux ont déjà recruté un candidat trouvé sur les réseaux sociaux


Paris, le 24 février 2015 - Comme chaque année, RegionsJob décrypte les pratiques des recruteurs avec sa grande enquête recrutement. En ce début d'année, l'heure est au bilan : les professionnels des RH et du recrutement utilisent plusieurs leviers et adoptent les nouveaux outils, afin de dénicher des talents qui sont souvent difficiles à dénicher. Alors que la Dares annonçait pour 2013 un taux de 80% de CDD, sur le total des recrutements, on découvre que les expériences courtes et multiples sont très mal vues des recruteurs.

Comment choisit-on parmi les candidats ?


Face à l'impossibilité de trouver le candidat répondant à 100 % des critères de poste, les recruteurs ont témoigné sur les concessions qu'ils sont prêts à faire : c'est d'abord le niveau d'études (35%), les années d'expérience (27%), puis enfin la formation (25%). Sur quoi les recruteurs ne sont-ils pas prêts à transiger ? Sur les compétences exigées. Aujourd'hui les entreprises ont besoin d'intégrer des profils qui sauront immédiatement remplir leurs fonctions.

D'ailleurs, 39% des recruteurs déclarent contacter souvent les anciens employeurs des candidats reçus en entretien, pour obtenir ou vérifier des recommandations. Quant à la lettre de motivation, elle a perdu ses lettres de noblesse : plus d'un quart des recruteurs n'y accorde pas d'importance, même si elle demeure une formalité.

Moins utilisée que la prise de références, la Googlisation et les recherches en ligne sur les candidats (utilisée seulement par 11% systématiquement) sont des facilitateurs de la prise de décision. Par exemple, 65% des recruteurs utilisant Google ont refusé le candidat suite à des informations négatives trouvées à son encontre.


Les éléments pénalisants : les sauts de puces et les trous sur le CV
Selon 63% des recruteurs, des expériences courtes et multiples feront pencher la balance du mauvais côté. Vient ensuite le "trou sur le CV", car une période non renseignée découragera 51% des recruteurs, tout comme des changements de cœur de métier trop réguliers (47%).

Les éléments valorisants : des expériences détaillées sur le CV et une motivation en entretien
Alors que 40% des recruteurs consultent les CVthèques tous les jours, leur choix se portera en priorité pour les CV présentant des expériences détaillées (pour 71%), une expérience à l'étranger (à 43%) et des expériences associatives ou sportives à 29%.

À l'issue de l'entretien et afin de faire un choix entre deux candidats, les recruteurs ont confiés qu'ils s'appuient d'abord sur la motivation (à 87%), le dynamisme (à 73%) puis à la bonne présentation (à 42%).

"Depuis des années le marché de l'emploi vit un paradoxe avec d'un côté un fort de taux de chômage et de l'autre des entreprises qui ont du mal à recruter certains profils", déclare Gwenaëlle Quénaon-Hervé, Directrice Générale adjointe de RegionsJob. "Il est désormais important que le monde de l'entreprise favorise la reconversion professionnelle de ses collaborateurs, en les accompagnant dans les bons choix de formation et que ces dits collaborateurs osent changer pour se tourner vers les postes pénuriques" conclut Gwenaëlle Quénaon-Hervé.


Comment les recruteurs procèdent-ils utiliser pour trouver le candidat idéal ?

Réalisée chaque année depuis 2010, cette enquête apporte des enseignements sur l'évolution du recrutement sur les cinq dernières années, et les sites emplois restent le 1er outil le plus utilisé par les recruteurs.

Le poids de la conjoncture
La conjoncture de l'économie affecte les modes de recrutement : en 2010, année de reprise des embauches après la crise de 2009, les entreprises cherchaient des profils expérimentés grâce aux cabinets. Inversement, en 2014, Pôle emploi et l'Apec connaissent un certain regain de vigueur, sans doute lié à la réduction des budgets des entreprises consacrés au recrutement, leur préférant des solutions gratuites.

Le succès des jobboards s'inscrit sans la durée
Pour diffuser leurs offres, les recruteurs plébiscitent les sites d'emploi : utilisés par 88% des recruteurs en 2010, ils sont aujourd'hui 87%. Les sites Internet d'offres d'emploi sont en outre les plus efficaces, jugés efficaces par 95% des sondés.


La cooptation pour dénicher les profils rares
Plus d'un tiers des entreprises ont mis en place un système de primes pour les collaborateurs qui leur apportent des profils intéressants. Ce nouvel processus de sourcing répond à une problématique de profils pénuriques : 82% des recruteurs interrogés affirment avoir du mal à recruter certains métiers. Les 3 profils qui posent le plus de problèmes sont les commerciaux, les ingénieurs et les informaticiens. En termes de sourcing, les recruteurs utilisent beaucoup plus fréquemment le vivier de candidats potentiels : 76% des entreprises conservent les CV non retenus pour leurs futures embauches.

Les réseaux sociaux : outils complémentaires pour recruter
Si les réseaux sociaux (passés de 47 à 53 % depuis 2010) restent sur la durée un outil secondaire dont l'usage n'explose pas, ils se sont fait une place dans les outils complémentaires. En effet, deux tiers des recruteurs les expérimentent désormais, dans une optique différente des jobboards : ils servent surtout à la chasse de têtes et à la communication RH, pour donner de la visibilité aux recrutements qui restent déployés sur des supports traditionnels.

Méthodologie : Enquête réalisée en ligne auprès d'un échantillon de 346 professionnels des Ressources Humaines, du 2 au 27 avril 2014.

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