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Qu'en est-il de l'absentéisme dans l'économie sociale et solidaire ?

CHORUM publie les chiffres de l'absentéisme dans l'ESS : un taux de 4,1% en hausse par rapport à 2012.

Publié le 12 juin 2015

4,1% : c'est le taux global annuel d'absences au travail observé en 2013 dans l'économie sociale et solidaire - en hausse par rapport à 2012. C'est en tout cas ce que révèle la toute récente étude* publiée par CHORUM, qui dresse un panorama représentatif de l'absentéisme au sein de l'ESS. A l'occasion de la semaine de la Qualité de Vie au Travail, CHORUM dévoile également des fiches pratiques issues des résultats du 1er Baromètre national sur la QVT dans le secteur.

Chiffres clefs de l'étude

Si le taux d'absentéisme est en léger recul dans l'ensemble du secteur privé en France entre 2012 et 2013, il connaît une augmentation de 0,2% dans l'ESS. Au cours de l'année 2013, 39% des salariés ont eu au moins un arrêt maladie, et 25% de plus de 8 jours. Ce taux augmente avec l'âge, l'ancienneté, mais aussi la taille de la structure. Autre indicateur de la qualité de vie au travail, le taux moyen annuel de turn-over (hors CDD) est de 11%.

Absences au travail : un coût économique et humain non négligeable

Il est aujourd'hui difficile de nier le poids de l'absentéisme. En termes de coût économique, tout d'abord. Les absences au travail représenteraient en 2013, 9 milliards d'euros (contre 7 milliards en 2012) de coûts directs pour l'ensemble du secteur privé (ESS inclus)**. Le coût est également humain, puisque les absences au travail sont un révélateur d'une santé et/ou qualité de vie au travail dégradées.

Une étude sur l'absentéisme dans l'ESS : pourquoi, pour qui ?

Les salariés de l'économie sociale et solidaire exercent des métiers dans lesquels ils s'impliquent, émotionnellement comme physiquement, peut-être plus que les autres. Cette implication forte est une source potentielle de risques à tous les niveaux, surtout dans un secteur où la pyramide des âges est vieillissante (41% des salariés ont plus de 45 ans). L'objectif de cette étude est donc de donner aux employeurs du secteur des clefs d'analyse et d'action. Contribuer à comprendre et à réduire l'absentéisme, c'est aussi participer à un meilleur équilibre des contrats de prévoyance-santé, et donc à réduire les coûts pour les organismes de protection sociale complémentaire comme pour les structures elles-mêmes.

Qualité de vie au travail des salariés : des fiches repères pour agir concrètement

A l'occasion de la 12ème édition de la Semaine pour la qualité de vie au travail, CHORUM, mutuelle engagée pour la prévention et la santé au travail, publie un ensemble de fiches sur ce thème. Intitulées «S'engager dans une démarche de qualité de vie au travail», elles exploitent les résultats du Baromètre QVT dans l'ESS réalisé en 2013 par CHORUM à travers 10 thèmes tels que le bien-être, la santé ou encore l'organisation du travail. L'objectif : accompagner les employeurs dans leurs démarches de prévention et d'amélioration de la qualité de vie au travail, via une analyse synthétique, des pistes d'action et des exemples de réalisations concrètes inspirantes. Cette publication fait écho au Prix «Agir pour la prévention des risques professionnels dans l'ESS» lancé par CHORUM (inscriptions ouvertes jusqu'au 19 juin 2015).

* Étude réalisée sur la base de 381 425 salariés adhérents CHORUM en CDI, représentatifs du secteur de l'économie sociale et solidaire (hors coopératives).

** Baromètre de l'absentéisme, 6e édition / Alma Consulting Groupe