L'aide à domicile va également bénéficier d'une "prime covid"

Le SYNERPA, l'AD-PA et la FESP saluent les annonces du Président MACRON depuis Toulon

Publié le 04 août 2020

Le SYNERPA se félicite de la décision du Président de la République d'associer l'État au versement d'une prime exceptionnelle aux professionnels de l'aide à domicile. Ainsi, l'État débloque une enveloppe équivalente à celle des Conseils départementaux, soit 80 millions d'euros, afin de verser la prime exceptionnelle COVID d'ici décembre aux 320 000 professionnels du secteur.

Très attendue, cette annonce marque la reconnaissance de l'engagement sans faille de ces femmes et de ces hommes qui ont été en première ligne lors du pic épidémique lié au COVID-19.

Pour Florence Arnaiz-Maumé, Déléguée générale du SYNERPA : « Depuis plusieurs semaines, le SYNERPA est mobilisé afin que les professionnels de l'aide à domicile puisse obtenir cette reconnaissance de la nation à l'instar du personnel des EHPAD. L'annonce d'une enveloppe globale de 160 millions d'euros est donc un soulagement pour le secteur que nous représentons. Nous serons évidemment très attentifs quant au versement effectif de cette prime d'ici la fin de l'année. Cet épisode illustre combien le secteur de l'aide à domicile est fragile et mérite une réforme d'ampleur. Cette réforme doit s'attacher en priorité à la question de la gouvernance. Nous souhaitons la transposition du modèle des EHPAD avec une co-gouvernance ARS et Conseil départemental. Ceci permettra au secteur de se moderniser et de se développer. Cette réforme devra également s'attacher à la question de la tarification ainsi qu'à la refonte de l'offre des services d'aide à domicile. »


L'AD-PA SALUE LES ANNONCES D'E. MACRON

Le Président de la République a tenu à « rendre hommage » ce mardi aux professionnels de l’aide à domicile en confirmant notamment qu’ils bénéficieraient de la prime COVID.

 

L'AD-PA s’était particulièrement mobilisée au côté des autres organisations du domicile pour que cette prime soit également accordée aux salariés de ce secteur et se réjouit donc de cette annonce.

 

L’AD-PA restera néanmoins très vigilante à ce que la prime leur soit accordée dans les mêmes conditions et montants que pour les professionnels des établissements. Elle attend par ailleurs que cette mesure s’accompagne à moyen terme d’une restructuration du système de financement de l’aide à domicile permettant une revalorisation plus large des salaires et des carrières.

 

Au-delà, l’AD-PA salue les perspectives tracées par E. MACRON pour l’avenir du secteur dans le cadre d’un projet de loi devant se fonder sur les notions de « sens et reconnaissance ».

 

Les personnes âgées et les professionnels aujourd'hui visibles, devront ainsi le rester après cette crise. Il conviendra pour cela d'enfin engager les investissements massifs nécessaires pour rendre le secteur de l’aide aux personnes âgées, à domicile et en établissement, attractif en y améliorant les conditions de travail, d’accompagnement des personnes âgées et de soutien aux proches aidants.

 

Pour répondre aux attentes et ambition de nos concitoyens, cette loi devra ainsi déboucher sur quatre dispositifs essentiels :

 

  • un observatoire de lutte contre l'âgisme rattaché au Défenseur des droits
  • une représentation des personnes âgées vulnérables au niveau local ainsi qu’au sein des instances nationales
  • un vrai système de compensation des vulnérabilités permettant d'augmenter le nombre de professionnels à domicile et en établissement
  • une évolution de tous les établissements volontaires en domiciles


Pour la FESP, l'État tient ses engagements en prenant sa part du financement

Le Président de La République a annoncé une enveloppe globale de 160 millions d'euros pour le versement de la prime Covid aux intervenants des structures d'aide et d'accompagnement à domicile.

Pour la Fédération du service aux particuliers (FESP) cette décision récompense un secteur qui a travaillé sans relâche pendant la crise sanitaire. 800 000 personnes âgées fragiles de plus de 60 ans et 350 000 personnes en situation de handicap sont quotidiennement accompagnées par des aides à domicile. Durant la crise sanitaire, celles-ci ont accompagné les plus fragiles. Les aidants étaient en première ligne, se mettant parfois en danger, car souvent insuffisamment équipés.

Le 15 avril dernier, Édouard Philippe annonçait qu'une prime serait versée aux services à domicile du secteur médico-social. Le 7 mai, Olivier Véran s'engageait sur une prime en faveur du personnel des EHPAD, sans que les professionnels du domicile ne soient évoqués. Certains départements ont versé cette prime, d'autres non, pour des montants inégaux. Cette injustice a été dénoncée par l'ensemble des fédérations et syndicats du secteur, auprès des pouvoirs publics. Ce manque d'équité est désormais corrigé par l'annonce d'Emmanuel Macron d'une enveloppe de 80 millions d'euros qui viendra compléter la contribution du même montant allouée par les départements, soit une enveloppe globale de 160 millions d'euros pour les quelques 320 000 aides à domicile. Elles percevront donc 1000 euros, d'ici la fin de l'année. Le non-versement de la prime annoncée en avril dernier par le Premier ministre a été vécu comme une immense injustice par les intervenants, les bénéficiaires et les aidants familiaux du domicile. L'ensemble des structures, quelles que soit leur mode d'exercice, mandataire, prestataire ou mise à disposition, se sont émues de cette situation et ont exprimé collectivement , par la voie de leurs instances représentatives, leur totale incompréhension, demandant le versement d'une prime identique à celle octroyée aux personnels du secteur medico-social.

 

Le Chef de l'État a précisé que "ces 160 millions d'euros vont permettre, sur des bases qui seront instruites départementalement (...) d'avoir ces 1000 euros de prime qu'ont eus les autres" personnels soignants. »

 

La FESP remercie le gouvernement pour son écoute et se tient à sa disposition pour travailler à la valorisation de ces métiers qui seront de plus en plus mobilisés pour accompagner la société au vieillissement de la population.