Dépenses de santé : une nouvelle baisse du reste à charge des ménages en 2015

Une note de la Drees aopporte un éclairage sur ce thème

Publié le 06 septembre 2016

En 2015, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) est évaluée à 194,6 milliards d'euros, soit 8,9 % du PIB. Cette part est stable entre 2014 et 2015 (-0,04 point) alors qu'elle progressait depuis 2012.Le rythme de croissance de la CSBM, inférieur à 3,0 % depuis 2010, est moins dynamique en 2015 (+1,8 %, après +2,7 % en 2014).

La CSBM est financée à 76,8 % par la Sécurité sociale. La hausse de ce taux de prise en charge (+0,2 point par rapport à 2014) est à rapprocher du dynamisme des postes de dépenses les mieux remboursés par la Sécurité sociale et de la progression du nombre d'assurés exonérés du ticket modérateur. À l'inverse, la part des organismes complémentaires, qui représente 13,3 % de la CSBM en 2015, diminue légèrement pour la deuxième année consécutive (-0,3 point sur deux ans).

La part du reste à charge des ménages dans la CSBM diminue pour la quatrième année consécutive (-0,8 point sur quatre ans) pour s'établir à 8,4 % en 2015. Au sein de l'Union européenne des 15, la France est le pays où le reste à charge des ménages est le plus limité.

Le montant dévolu à la prévention sanitaire est évalué à 15,1 milliards d'euros pour l'exercice 2014.

Les dépenses de santé en 2015

Résultats des comptes de la santé

Magali Beffy, Romain Roussel, Julie Solard, Myriam Mikou et Carine Ferretti

Cet ouvrage s'articule autour d'une vue d'ensemble, synthétisant les éléments marquants de 2015, et de trois chapitres de fiches. Le premier traite de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qu'il examine en détail pour chaque volet de dépense, et de son financement. Le deuxième est centré sur l'agrégat comptable le plus englobant du système de soins, la dépense courante de santé (DCS), sur les acteurs associés et le ressenti des ménages en matière de santé. Enfin, le dernier est consacré aux comparaisons internationales des dépenses de santé et du reste à charge des ménages. L'ouvrage comprend également un éclairage sur les dépenses de prévention en France qui actualise et complète celui publié il y a deux ans.